Élections au Parir de Nies de l'an 108 :
Au vu de la situation avec les touristes étasuniens emprisonnés qui a fait le tour des médias, et vu le ton de la déclaration de la Surmast Anzjan ayant mené à la dissolution du Parir de Nies, il était évident que l'élection pour le Parir de Nies allait tourner au référendum sur la politique de répression des mouvements réactionnaires menée par Elisa Finacci.
Dans ce contexte, deux listes se retrouvaient dans une situation très délicate, l'UDF prise entre deux feux, celui de la section locale qui a jusque là encouragé l'autoritarisme de la Surmast Anzjan, le voyant comme un frein à un laxisme généralisé et celui de la direction nationale furieuse des implications diplomatiques de tels actes, mais aussi le PCRF qui aura bien du mal à porter un message plus agressif que celui de la majorité sortante.
Le protagoniste inattendu de cette élection c'est FTLC, qui semblait voué à passer sous la barre éliminatoire des 6 % il y a encore quelques semaines, mais dont le discours masculiniste et conservateur a fait mouche parmi les soutiens idéologiques des étasuniens emprisonnés, combinant une forte participation dans les milieux de droite dure et l'arrivé de déçus de l'ambivalence de l'UDF locale.
Mais le duel attendu, c'est celui entre la PEPS de Kastellia et le RDH.
Le RDH n'est d'ailleurs pas seul, vu la colossale prime majoritaire (39 sièges) réservée à la première liste, il a accepté de joindre ses forces à l'initiative UGD (Union de la Gauche Démocratique) menée par Cristiana Fiorentini, rare figure du PEPS s'étant opposée à la dérive autoritaire de la Surmast Anzjan, et qu'on imagine animée par un sentiment de revanche après son humiliante exclusion du PEPS (escortée hors du local par des gardes armés sous les insultes des militants loyalistes).
L'exclusion de Cristiana Fiorentini ayant entrainé la disgrâce de l'aile droite du PEPS de Kastellia, mise en minorité et écartée des investitures, beaucoup de ses cadres ont rejoint l'initiative UGD, espérant atteindre la tête des votes dans le cadre de la coalition avec le RDH.
Le RDH a d'ailleurs retenu les leçons de la dernière fois, et a fait du très respecté Président du Parir de Nies, Placido Pisano, sa tête de liste avec un programme résolument tourné vers la volonté de mettre fin à l'ère autoritaire qui s'abat sur la politique de Kastellia.
De son côté, le PEPS avec une liste majoritairement constituée de loyalistes purs et durs mène une campagne agressive promouvant la volonté de faire de Kastellia la capitale du progressisme de combat, volonté qui ressemble officieusement à une traque aux réactionnaires, et peut-être même au delà.
L'agressivité de la campagne du PEPS local est telle que de nombreux militants fanatisés réclament sous le manteau que la traitresse Cristiana Fiorentini subisse le même traitement que les militants anti-IVG étasuniens.
Dans ce duel, le PEPS prend totalement le dessus, la fanatisation de l'électorat de gauche a mené à un rejet massif de l'initiative UGD qui devient même contreproductive pour le RDH, et d'autres électeurs plus modérés se sont laissés séduire par l'image nouvelle de Kastellia en Frôce et dans le monde, quitte à faire quelques compromis sur l'autoritarisme de la Surmast Anzjan.
La veille du scrutin, les sondages annoncent une immense vague verte avec 60 % des intentions de vote pour le PEPS contre seulement 17 % pour une coalition RDH/UGD qui aura tourné au fiasco. Les autres partis devraient passer le seuil électoral avec 7 à 8 % d'intentions de vote.
Résultats :
Nouvelle répartition des sièges :
Les tendances dégagées par les sondages se sont avérées exactes et le score de la PEPS (61,32 %) montre le succès de la stratégie plébiscitaire voulue par la Surmast Anzjan qui file vers un 2e mandat.
L'alliance RDH/UGD fait un brin mieux que prévu (19,03 %), mais le score reste terriblement bas par rapport aux espoirs suscités par la création de l'alliance.
Les 3 autres listes ont sauvé leur place au Parir de Nies en franchissant le seuil des 6%, même si ce fut d'extrême justesse pour l'UDF (6,27%).
La combinaison de cette victoire écrasante au nouveau système électoral offrant un avantage démesuré à la liste de tête (39 sièges attribués d'office, les 38 restants le sont à la proportionnelle entre toutes les listes, la gagnante incluse) rend le PEPS hégémonique dans le nouveau Parir de Nies avec 62 des 77 sièges en jeu, les loyalistes les plus fervents auront la majorité à eux seuls, voila qui ne sera pas de nature à rassurer ceux qui craignent l'abus de pouvoir personnel de la Surmast Anzjan.
Le partenariat RDH/UGD tombe à 7 sièges, le minimum pour former un groupe, avec 5 sièges pour le RDH et 2 pour l'UGD
Le PCRF et l'UDF sont également laminés (3 et 2 sièges), FTLC n'est pas plus haut mais déjà soulagé après avoir craint de disparaitre de la vie politique locale.